Chères Pauline et Caroline,
En relisant votre appel du 20 juin 1887, monte en nous comme une émotion et une fierté d’être les héritiers d’une fougue qui a su révéler le véritable statut de l’enfant : son besoin vital de protection et d’amour.
Grâce à vous et à votre engagement, les droits de l’enfant ont pu être pris en compte par les pouvoirs publics, les enfants victimes de violences peuvent être protégés, l’école a pu s’adapter en accueillant les tout-petits. Nous poursuivons avec modestie et enthousiasme votre combat, en tentant d’embrasser les nouveaux enjeux d’une société en ébullition, 135 ans plus tard.
Notre action de protection est toujours prédominante dans nos missions mais nous cherchons aujourd’hui plus qu’hier à prévenir mais aussi à permettre aux jeunes de trouver leur place en tant qu’adulte dans cette société qui va si vite.
Dans votre sillon, nous avons su nous adapter et innover, en particulier grâce à la création d’un centre de formation qui nous a permis de synthétiser 135 ans d’expérience acquise. Car au-delà de la volonté, notre époque nous incite à devoir compter sur des professionnels ancrés et outillés pour aider le mieux possible notre jeunesse à affronter des situations parfois très complexes.
Nous pouvons aussi nous féliciter d’avoir sur créer des dispositifs innovants pour aider les jeunes à mieux se connaitre et pouvoir se projeter plus facilement vers l’avenir.
Nous voulons vous dire que nos rêves pour les jeunes demeurent intacts.
La conclusion de votre appel résonne en nous d’une manière particulière tant elle est reste frappante d’actualité :
il nous faut encore et toujours pouvoir compter sur votre dévouement à tous (collectivités, bénévoles, entreprises) pour faire bouger les lignes, pour prendre du temps gratuit avec les enfants, in fine : pour prendre toujours mieux en compte les besoins de notre jeunesse.
Grace à vous déjà, depuis le lancement de notre plan stratégique en 2021, nous sommes fiers d’avoir lancé notre 1er établissement d’accueil de mineurs étrangers, notre 2e lieu de vie normand – « Les crins verts » – avec sa pédagogie d’avenir basée notamment sur l’équithérapie, le lancement d’un dispositif d’accueil de femmes sorties de maternité sans logement, ou encore l’éclosion de notre première maison-relais en Maine-et-Loire.
Et s’il m’est plus difficile aujourd’hui de le dire avec la même brutalité que la vôtre, le soutien financier de tous ceux qui sont sensibles à notre cause, reste pour nous un préalable essentiel au déploiement de nos actions au service de l’Enfance.
Thierry ROMBOUT
Directeur Général de l’Union pour l’Enfance
Martial de BRAQUILANGES
Président de l’Union pour l’Enfance
174 Quai de Jemmapes